L’utilisation de techniques médicales dans le cadre d’authentifications et de restaurations d’œuvres d’art.
La question de l’authenticité d’une œuvre d’art a déjà été amplement développée dans ces colonnes.
Pour rappel, le défaut d’authenticité peut provenir d’une part d’une erreur d’attribution. Il s’agit de la croyance que l’œuvre a été faite par tel artiste, telle école, à telle période alors que ce n’est pas le cas. Le défaut d’authenticité peut d’autre part provenir de la création d’une œuvre en copie de l’œuvre originale: une contrefaçon.
L’attribution est une notion en elle-même toute relative puisque, suivant le marché sur lequel on évolue, l’attribution et le langage différera. Alors que – par exemple – pour les œuvres modernes et contemporaines, on citera nommément l’artiste, ce ne sera par exemple pas le cas pour l’art tribal, les antiquités romaines, grecques ou encore égyptiennes où on n’évoquera que la période concernée.
Par le passé, les techniques scientifiques d’examen des œuvres ont déjà permis d’approfondir les connaissances des historiens de l’art sur la manière dont certaines œuvres ont été réalisées, mais également dans la perspective d’authentifications (exemple : la découverte de la signature d’un artiste renommé sous une couche de peinture de surface).
Les méthodes de recherche scientifique sont variées : ultraviolets, infrarouges, micro-fluorescence, radiographie, examen par stéréo-microscope, …
Récemment, un chercheur, à savoir le professeur Warren (Duke University) a proposé d’utiliser une technique médicale servant à détecter certains cancers : le dit « laser pompe-sonde ».
Cette méthode permet de connaitre, par l’émission de lasers sur la zone visée, la composition chimique de celle-ci. Dans le cadre d’un mélanome, l’intérêt est évident afin de déterminer son caractère bénin ou malin. Dans le cadre d’une œuvre d’art, cette méthode permetrait d’identifier précisément les pigments utilisés. Idéal dans le cadre d’une authentification et encore plus dans la perspective d’une restauration.
La science et son évolution n’ont pas fini de favoriser de nouvelles découvertes en histoire de l’art.
Histoire à suivre évidemment…